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La providence

Ma copine la providence, celle avec qui toujours je danse, ne me quitte pas.
Elle et moi on nie l’évidence, on ne fait plus qu’un dans nos transes, on ne se quitte pas.

Elle s’anime dans ma gorge quand mon ventre est noué,
Bien qu’elle ne s’attarde pas, ma gorge est fatiguée,
Elle fait alors de ma tête sa résidence secondaire,
Secondaire en devient ma tête, secondaire.
Et elle fait vibrer l’espace où s’affolent mes cheveux,
Ses étoiles sont ma lumière et nous sommes l’air, le soleil, la nature.
Elle est infiniment univers, elle est
Ma copine, la providence.
Elle et moi on nie l’évidence, on ne fait plus qu’un dans nos transes, on ne se quitte pas.

Elle se loge dans ma poche quand mon ventre est noué,
Elle est née de mon ventre et d’elle mon ventre est né,
Elle devient ma chaussure quand ma poche a cédé sous le poids de mes clefs.
Et elle recouvre le sol où je marche nu-pieds,
Ses pieds sont mes racines et nous sommes l’arbre, le ruisseau, le rocher.
Elle est le centre de ma terre, elle est
Ma mère.

Ma maman, la providence.
Elle et moi on nie l’évidence, on ne fait plus qu’un dans nos transes, on ne se quitte pas.

La providence