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Je fais le deuil

Après maintes et maintes décennies sur l’étal pour enfin de cette place commencer de la vie sa visite verticale.
Quand à bord de nos têtes, ça vaut ce que ça vaut, et puis merde, y a t-il seulement un siège passager par ailleurs !?

Ici ça fait : Devil, Devil, deuil à la typo gothique, c’est marrant ! Mais je fais le deuil du surréalisme, celui du mystérieux, aussi des vies qu’on imagine, celui du rêve américain, des rêves des autres, des deuils des autres, juste parce que…

Je fais le deuil d’une place assise dans le dernier wagon des trente glorieuses, je rends an pour an, deuil pour deuil, décapités, mes capitaux même capiteux, capitulent face à l’énergie bienheureuse.
Je fais le deuil des plats mijotés par maman, je fais le deuil de la ligue deux, de dormir seul, des plans à trois, je fais le deuil des Barbies, des soirées entre copines, juste parce que…

Je fais le deuil du bœuf carottes tupperware, tu perds la guerre face au despote, remporte bataille et c’est marre.
Son sourire chafouin, je fais deuil que pin-up me l’adresse chaque matin, je n’en ai plus besoin.
Et fais le deuil des fruits sexuels de l’épopée outre-Atlantique, ma secrétaire pompait sur moi en salle informatique,
je fais le deuil des fluides inconnus, des énergies malsaines aux poils drus.

Je fais le deuil de l’arrogance, et sans aucun mérite, je n’en ai plus besoin.
Je fais le deuil de l’arrogance, et sans aucun mérite, je n’en ai plus les moyens.

Pour courir ; comme c’est louable ; à un bonheur terrestre et qu’à la fin de la fable, sourire de ce qu’il en reste.
Et allons, j’ai loupé la seconde, je prendrais la prochaine et sourire de ce qui s’enchaine.
Et allons, cessons tout l’amour occulté et sourire de Ce Qui Est.
Et allons, cessons tout l’amour occulté, l’énergie occultée
et sourire de Ce Qui Est.